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 L`histoire de la Legion étrangère:

 


L`histoire de la Legion étrangère:

En créant la Légion étrangère le 9 mars 1831, Louis-Philippe, roi des 

Francais, reprenait une formule qui avait fait ses preuves sous l`Ancien 

Régime comme au sein de la Grande Armée: celle des étrangers au 

service de la France. La nouveauté était de regrouper ces étrangers au 

sein d`une même unité plutôt que de former des régiments par 

nationalité comme cela avait été le cas précédemment. Premier 

commandant été le Suisse Christoph Anton Stoffel.

  

Constituée sur ce principe, la Légion se montera à la hauteur de l`héritage glorieux que lui transmettaient les 400 régiments étrangers qui l`avait précédée. Son efficacité étant rapidement prouvée, elle ne cessera d`être employée sur tous les théâtres d`opérations en Europe er outre-mer, sous tous les gouvernements, partout où la France aura décidé d`engager ses armées.

 

En 1831, la conquête de l`Algerie venait de commencer et réclamait déjà de nombreux renforts. La Légion fut crée pour fournir cet appoint de troupe. Elle se forma à partir des soldats de métier sans emploi après les guerres impériales et des révolutionnaires de tous les pays d`Europe qui avaient trouvé refuge en France. Pour faciliter l`engagement des étrangers qui, ayant dû quitter précipitamment leur pays, n`avaient pas de pièces d`état civil, le législateur autorisa les engagements sur simple déclaration d`identité. Cette disposition, simplement utilitaire à son départ, permettait en fait à celui qui voulait chercher l`oubli de commencer une nouvelle vie dans les rangs de la Légion. Toute une partie du mythe de la Légion, et du mystère qui entoure le légionnaire, vient de cette "deuxième chance" que la Légion offre à ceux qui acceptent ses regles. La loi du 9 mars 1831 et son décret d`application du 10 mars, contenaient donc les deux principes essentieles qui fondent toujours la particularité de la Légion: le service à titre étranger et la possibilité de servir sous identité déclarée.

 

L`Algerie, berceau de la Légion:

 

Le premiers légionnaires débarquent en Algérie en août 1831. Ils recoivent le baptême du feu devant Maison Carrée le 27 avril 1832 puis, combat après combat, se taillent la reputation de soldats vaillants et endurants. Et en même temps, au fil de l`avancée de l`armée francaise, maniant tour à tour la pioche et le fusil, ils imposent un style qui deviendra bientôt  la marque de la Légion, celui du soldat bâtisseur.

Leur chef-d`oeuvre sera de créer une ville en 1843: Sidi-bel-Abbès, maison mère et capitale de la Légion.

 

L`Espagne et la naissance de l`amalgame:

 

Le 29 Juin 1835, quatre ans après sa création, la Légion étrangère est cédée au gouvernement espagnol pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste. Des 4000 légionnaires partis derrière leurs officiers, 500 survivants  seulement rejoindront la France, 1838, après trois années de calvaire.

 

Au cours de cette campagne, va être mis en application un principe toujours en vigueur de nos jours: celui de l`amalgame. Peu satisfait du système des bataillons par nationalités, le général Bernelle va brasser les légionnaires dans les unités quelles soient leurs origine et imposer le francais comme langue de commandement. La Légion y trouvera dés lors une cohésion qui ne s`est jamais démontie.

 

La nouvelle Légion:

 

L`absence des légionnaires s`était fait cruellement sentir en Algerie: le 16 décembre 1835, moins de six mois après s`être séparé de la première, Louis Philippe décide de la création d`une nouvelle Légion étrangère. Les effectifs sont facilement levés et en 1841, la Légion se scinde en deux régiments. La nouvelle Légion marche sur les traces de son aînée. Constantine (1837), Djidjelli (1839), Miliana (1840), Zaatcha (1849),Ischeriden (1857) marquent les étapes glorieuses d`un parcours qui consacre la Légionc omme la troupe solide au feu, rustique et endurante, sur laquelle on peut compter en toutes circonstances.

 

Les guerres imperiales:

 

Sans interrompre son action en Algerie, la Légion participe aux campagnes du Second Empire. C`est d`abord la campagne de Crimée (1854-1856), avec le siège de Sébastopol, puis celle d`Italie (1859) ou la Légion s`illustre à Magente et à Solferino.

Le Mexique enfin, ou la Légion étrangère conquiert un de ses plus beaux titres de gloire le 30 avril 1863, où elle livre son plus fameux combat à l`hazienda de Camerone. Ce jour-là, les 63 légionnaires du capitaine Danjou tiennent crânement leur serment de combattre jusqu`à la mort. Pendant presque deuze heures, malgré des pertes sévères, ils font face à 2000 Mexicains. Ces hommes livrent un combat à la fois perdu, lointain et désespéré. Pourtant, leur comportement exemplaire fixe l`esprit légionnaire. Dans la vie comme au combat, le legionnaire demeure fidèle à la parole donnée et à l`exécution de la mission, coûte que coûte, quelqu`en soit le prix. Ils seront 36000 à honorer le contrat qu`ils ont signé par le don de leur vie.

 

L`héroique résistance de la compagnie capitaine Danjou dans la hacienda de Camerone fut adoptée comme un symbole et comme un modèle de comportement au combat dans toute la Légion. Faire Camerone devient alors l` expression, que l`on emploie toujours aujourd`hui, qui montrait quel était le devoir lorsque les circonstances du combat devenaient défavorables.........   Cette Légion à majorité francophone, va participer à la partie la plus dure de la conquête coloniale.

 

Sur le sol francais pour la première fois

 

En 1870, la France est en difficulté face à la Prusse. Pour la première fois, et contrairement à ce que prèvoyait l`ordonnance de 1831, la Légion est appelée sur le territoire continental du pays.

 

Pour la première fois également, elle incorpore dans ses rangs des volontaires à statut particulier: les engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG). Cet afflux massif de recrues n`empêche pas la Légion, qui combat dans les rangs des armées de la Loire puis de l`Est, de connaître l`amertume de la défaite. 

 

A la conquête de l`Empire:

 

L`annèe 1883 voit la relance de la politique d`expansion coloniale de la France. Le gouvernement renforce les effectivs de la Légion et en fait de fer de lance de ses corps expéditionaire partout ou elle veut imposer sa présence: au Tonkin à partir de 1883, sur l`île de Formose en 1885, au Soudan de 1892 à 1893, au Dahomey de 1892 à 1894, à Madagascar de 1895 à 1905, au Maroc de 1900 à 1934. Nos chefs militaires et coloniaux apprécient la valeur exceptionelle de cette troupe " à qui l`on peut tout démander". La réputation de la Légion étrangère est telle que le général Gallieni, désigné pour prendre le commandement du corps expéditionaire de Madagascar, formulera cette étonnante condition: "je demande d`emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir , le cas échéant, mourir convenablement"....

 

Mais, la Légion n`est pas seulement une troupe combattante. Dans la phase de pacification qui succède  aux avancées de l`armée francaise, elle participe activement, par la qualité et par l`ampleur de ses travaux de génie civil, à la mise en valeur de la colonie.

 

Première Guerre Mondiale : 

 

La Légion est à l`oeuvre au Maroc quand la Première Guerre Mondiale se déclenche. Une Tradition toujours en vigueur, veut que lorsque la France est en guerre contre un pays, l`on demande aux légionnaires originaires de ce pays s`ils souhaitent  ou non aller se battre contre leurs concitoyens. C`est ainsi que le général Lyautey gardera les possessions francaises du Maroc, de 1914 à 1918 avec des légionnaires d`origine allemande. Les autres encadrerent  les volontaires étrangers qui, plus nombreux encore qu`en 1870, s`engagent pour défendre notre pays.

 

Quatre régiments de marche seront constitués puis, en raison des pertes sévères, réunis en un seul, le 11 novembre 1915, pour former le légendaire régiment de marche de la Légion étrangère.

 

Pacification au Maroc et au Levant :

 

A partir de 1920, la Légion est engagée sur deux théâtres: au Levant (Syrie et Liban), dans le cadre d`un mandat de la Société des Nations, et au Maroc pour la phase finale de la pacification du pays. Inlassablement, les légionnaires marquent le territoire de leur trace. Le plus beau symbole de l`oeuvre de ces soldats bâtiseurs restera sûrement le tunnel de Foum Zabbel, percé dans le granit, sur la route du Ziz au Maroc, par les sapeurs pionniers du 3éme  étranger. Les cartes actuelles le mentionnent toujours comme étant "le tunnel du légionnaire".

 

Deuxième Guerre mondiale :

 

C`est au début de la Deuxième Guerre mondiale que la Légion va avoir le plus gros effectiv de toute son histoire avec plus de 45000 hommes. Elle est constituée de quatorze regiments. Les 11ème et 12ème REI, le GRD 97, les 21ème, 22ème et 23ème RMVE (régiments de marche des volontaires étrangers), disparaissent dans la tourmente de 1940. Neanmoins  elles ontiennent trois citations à l`ordre de l`armée pour cette campagne. La toute jeune 13ème DBLE (demi-brigade de Légion étangère) s`illustre quand à elle en Norvège en participant à Narvik à la seule victoire francaise de la campagne de 1940. Elle entreprend ensuite une épopée qui la mènera de Bir Hakeim jusqu`à la victoire finale, aux côtés du 1ère REC et du nouveau RMLE. Les régiments de la Légion participent ensemble à la campagne de le libération du territoire national et la campagne d`Allemagne.

 

Alors que la guerre se termine en Europe, les Japonais attaquent par surprice, le 9 mars 1945, l`ensemble des garnisons francaises de l`Indochine. Une retraite épique, menée avec énergie par le général Alessandri, permet au 5ème REI, le régiment du Tonkin, de se regrouper en Chine, après deux mois de marche et de combats. Avec plus de neuf mille morts, la Légion étrangère a lourdement contribué à la libération de l`Europe mais elle ne va pas connaître le repos pour autant.

 

La guerre d`Indochine:

 

A partir de 1946, 2ème REI, la 13ème DBLE, le 3ème REI et le 1ère REC débarquent successivement en Indochine et sont bientôt renforcés par des unités d`un type nouveau: les bataillons étrangers de parachutistes. Dans cette guerre où le gouvernement ne veut pas engager le contonent, la Légion sera largement mise à contribution avec des effectifs qui atteindront dans cette période jusqu`a 30000 hommes, dont une large majorité d`allemands. De Phu Tong Hoa à Dien Bien Phu, la Légion perdra en Indochine 300 officiers dont 4 chefs de corps, et plus de dix mille sous-officiers et légionnaires. Cette campagne sera la plus meurtrière de toute l`histoire de la Légion étrangère.

 

Retour en Algérie:

 

Avant même que ne cessent les hostilités en Indochine, les premiers troubles apparaissent en Afrique du Nord. La Légion se bat tout d`abord au Maroc et en Tunisie, puis en Algérie ou elle inflige de sévères pertes aux bandes rebelles. Malgré les résultats militaires des opérations, l`Algérie deviendra algérienne et les légionnaires devront quitter cette terre sur laquelle, cent trente années plus tôt, leurs aînés avaient  debarqué. En 1962, le monument aux morts quitte Sidi-bel-Abbès pour être ramené à Aubagne. La Légion va chercher à se créer de nouvelles racines.

 

Les années de transition:

 

Engagée sans relâche au combat depuis sa création, la Légion aborde les années soixante dans une cofiguration totalement nouvelle. A l`instar du reste de l`armée, ses effectifs ont été fortement diminués et son centre de gravité s`est déplacé sur la metropole. Elle conserve néanmoins une forte vocation à l`emploi outre mer et y maintient d`ailleurs une présence importante avec des garnisons à Madagascar, puis en Guyane, à Djibouti, en Polynésie francaise et dans l`archipel des Comores. Dans ces années où le baroud se fait rare, le légionnaire va trouver l`occasion de se dépasser en se lancant dans des chantiers digne de ses anciens du Maroc. Le 5ème RMP crée en Polynésie les infrastructures nécessaires aux essais nucléaires francais. En Guyane, le 3ème REI accomplit des exploits pour percer la route de l`Est et aménager le site de lancement du centre spatial guyanais. En métropole, le 61ème MBGL puis le CRTRLE travaillent à la construction de pistes dans les grand camps militaires du Sud de la France.

 

Le retour aux opérations:

 

Le début des années soixante-dix voit un retour des activités opérationelles. La Légion est d`abord engagée au Tschad, de 1969 à 1970, et y retournera de 1978 à 1988. En 1978 les feux de l`actualité se braquent sur l`intervention du 2ème REP au Zaire. L`audacieuse opération aeroporté´menée sur Kolwezi permet au régiment de sauver la population européenne du massacre. En 1983, la Légion s`engage à Beyrouth, dans le cadre de la Force multinationale de sécurité. Tout ces opérations ont confirmé sa capacité opérationelle, ce qui lui vaut de former l`essentiel de la Division Daguet, lors de la première Guerre du Golf (1990-1991).

 

Un nouveau cadre d`emploi:

 

Sa capacité d`adaption face aux problèmes africains, mais aussi face aux situations complexes de l`ex-Jugoslavie en cours d`explosion, la désigne comme le laboratoire de la professionalisation militaire que conduit la France à partir de 1997. Ouverts à cette tâche, les régiments n`en poursuivent pas moins leur entrâinement et la recherche de l`excellence, les réussites techniques, comme la numérisation du champ de bataille, en respectant la base la plus profonde de notre tradition: le service de la France.

    France. La nouveauté était de regrouper ces étrangers au sein d`une même unité plutôt que de former des régiments par nationalité comme cela avait été le cas précédemment. Premier commandant été le Suisse Christoph Anton Stoffel.

  

Constituée sur ce principe, la Légion se montera à la hauteur de l`héritage glorieux que lui transmettaient les 400 régiments étrangers qui l`avait précédée. Son efficacité étant rapidement prouvée, elle ne cessera d`être employée sur tous les théâtres d`opérations en Europe er outre-mer, sous tous les gouvernements, partout où la France aura décidé d`engager ses armées.

 

En 1831, la conquête de l`Algerie venait de commencer et réclamait déjà de nombreux renforts. La Légion fut crée pour fournir cet appoint de troupe. Elle se forma à partir des soldats de métier sans emploi après les guerres impériales et des révolutionnaires de tous les pays d`Europe qui avaient trouvé refuge en France. Pour faciliter l`engagement des étrangers qui, ayant dû quitter précipitamment leur pays, n`avaient pas de pièces d`état civil, le législateur autorisa les engagements sur simple déclaration d`identité. Cette disposition, simplement utilitaire à son départ, permettait en fait à celui qui voulait chercher l`oubli de commencer une nouvelle vie dans les rangs de la Légion. Toute une partie du mythe de la Légion, et du mystère qui entoure le légionnaire, vient de cette "deuxième chance" que la Légion offre à ceux qui acceptent ses regles. La loi du 9 mars 1831 et son décret d`application du 10 mars, contenaient donc les deux principes essentieles qui fondent toujours la particularité de la Légion: le service à titre étranger et la possibilité de servir sous identité déclarée.

 

L`Algerie, berceau de la Légion:

 

Le premiers légionnaires débarquent en Algérie en août 1831. Ils recoivent le baptême du feu devant Maison Carrée le 27 avril 1832 puis, combat après combat, se taillent la reputation de soldats vaillants et endurants. Et en même temps, au fil de l`avancée de l`armée francaise, maniant tour à tour la pioche et le fusil, ils imposent un style qui deviendra bientôt  la marque de la Légion, celui du soldat bâtisseur.

Leur chef-d`oeuvre sera de créer une ville en 1843: Sidi-bel-Abbès, maison mère et capitale de la Légion.

 

L`Espagne et la naissance de l`amalgame:

 

Le 29 Juin 1835, quatre ans après sa création, la Légion étrangère est cédée au gouvernement espagnol pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste. Des 4000 légionnaires partis derrière leurs officiers, 500 survivants  seulement rejoindront la France, 1838, après trois années de calvaire.

 

Au cours de cette campagne, va être mis en application un principe toujours en vigueur de nos jours: celui de l`amalgame. Peu satisfait du système des bataillons par nationalités, le général Bernelle va brasser les légionnaires dans les unités quelles soient leurs origine et imposer le francais comme langue de commandement. La Légion y trouvera dés lors une cohésion qui ne s`est jamais démontie.

 

La nouvelle Légion:

 

L`absence des légionnaires s`était fait cruellement sentir en Algerie: le 16 décembre 1835, moins de six mois après s`être séparé de la première, Louis Philippe décide de la création d`une nouvelle Légion étrangère. Les effectifs sont facilement levés et en 1841, la Légion se scinde en deux régiments. La nouvelle Légion marche sur les traces de son aînée. Constantine (1837), Djidjelli (1839), Miliana (1840), Zaatcha (1849),Ischeriden (1857) marquent les étapes glorieuses d`un parcours qui consacre la Légionc omme la troupe solide au feu, rustique et endurante, sur laquelle on peut compter en toutes circonstances.

 

Les guerres imperiales:

 

Sans interrompre son action en Algerie, la Légion participe aux campagnes du Second Empire. C`est d`abord la campagne de Crimée (1854-1856), avec le siège de Sébastopol, puis celle d`Italie (1859) ou la Légion s`illustre à Magente et à Solferino.

Le Mexique enfin, ou la Légion étrangère conquiert un de ses plus beaux titres de gloire le 30 avril 1863, où elle livre son plus fameux combat à l`hazienda de Camerone. Ce jour-là, les 63 légionnaires du capitaine Danjou tiennent crânement leur serment de combattre jusqu`à la mort. Pendant presque deuze heures, malgré des pertes sévères, ils font face à 2000 Mexicains. Ces hommes livrent un combat à la fois perdu, lointain et désespéré. Pourtant, leur comportement exemplaire fixe l`esprit légionnaire. Dans la vie comme au combat, le legionnaire demeure fidèle à la parole donnée et à l`exécution de la mission, coûte que coûte, quelqu`en soit le prix. Ils seront 36000 à honorer le contrat qu`ils ont signé par le don de leur vie.

 

L`héroique résistance de la compagnie capitaine Danjou dans la hacienda de Camerone fut adoptée comme un symbole et comme un modèle de comportement au combat dans toute la Légion. Faire Camerone devient alors l` expression, que l`on emploie toujours aujourd`hui, qui montrait quel était le devoir lorsque les circonstances du combat devenaient défavorables.........   Cette Légion à majorité francophone, va participer à la partie la plus dure de la conquête coloniale.

 

Sur le sol francais pour la première fois

 

En 1870, la France est en difficulté face à la Prusse. Pour la première fois, et contrairement à ce que prèvoyait l`ordonnance de 1831, la Légion est appelée sur le territoire continental du pays.

 

Pour la première fois également, elle incorpore dans ses rangs des volontaires à statut particulier: les engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG). Cet afflux massif de recrues n`empêche pas la Légion, qui combat dans les rangs des armées de la Loire puis de l`Est, de connaître l`amertume de la défaite. 

 

A la conquête de l`Empire:

 

L`annèe 1883 voit la relance de la politique d`expansion coloniale de la France. Le gouvernement renforce les effectivs de la Légion et en fait de fer de lance de ses corps expéditionaire partout ou elle veut imposer sa présence: au Tonkin à partir de 1883, sur l`île de Formose en 1885, au Soudan de 1892 à 1893, au Dahomey de 1892 à 1894, à Madagascar de 1895 à 1905, au Maroc de 1900 à 1934. Nos chefs militaires et coloniaux apprécient la valeur exceptionelle de cette troupe " à qui l`on peut tout démander". La réputation de la Légion étrangère est telle que le général Gallieni, désigné pour prendre le commandement du corps expéditionaire de Madagascar, formulera cette étonnante condition: "je demande d`emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir , le cas échéant, mourir convenablement"....

 

Mais, la Légion n`est pas seulement une troupe combattante. Dans la phase de pacification qui succède  aux avancées de l`armée francaise, elle participe activement, par la qualité et par l`ampleur de ses travaux de génie civil, à la mise en valeur de la colonie.

 

Première Guerre Mondiale : 

 

La Légion est à l`oeuvre au Maroc quand la Première Guerre Mondiale se déclenche. Une Tradition toujours en vigueur, veut que lorsque la France est en guerre contre un pays, l`on demande aux légionnaires originaires de ce pays s`ils souhaitent  ou non aller se battre contre leurs concitoyens. C`est ainsi que le général Lyautey gardera les possessions francaises du Maroc, de 1914 à 1918 avec des légionnaires d`origine allemande. Les autres encadrerent  les volontaires étrangers qui, plus nombreux encore qu`en 1870, s`engagent pour défendre notre pays.

 

Quatre régiments de marche seront constitués puis, en raison des pertes sévères, réunis en un seul, le 11 novembre 1915, pour former le légendaire régiment de marche de la Légion étrangère.

 

Pacification au Maroc et au Levant :

 

A partir de 1920, la Légion est engagée sur deux théâtres: au Levant (Syrie et Liban), dans le cadre d`un mandat de la Société des Nations, et au Maroc pour la phase finale de la pacification du pays. Inlassablement, les légionnaires marquent le territoire de leur trace. Le plus beau symbole de l`oeuvre de ces soldats bâtiseurs restera sûrement le tunnel de Foum Zabbel, percé dans le granit, sur la route du Ziz au Maroc, par les sapeurs pionniers du 3éme  étranger. Les cartes actuelles le mentionnent toujours comme étant "le tunnel du légionnaire".

 

Deuxième Guerre mondiale :

 

C`est au début de la Deuxième Guerre mondiale que la Légion va avoir le plus gros effectiv de toute son histoire avec plus de 45000 hommes. Elle est constituée de quatorze regiments. Les 11ème et 12ème REI, le GRD 97, les 21ème, 22ème et 23ème RMVE (régiments de marche des volontaires étrangers), disparaissent dans la tourmente de 1940. Neanmoins  elles ontiennent trois citations à l`ordre de l`armée pour cette campagne. La toute jeune 13ème DBLE (demi-brigade de Légion étangère) s`illustre quand à elle en Norvège en participant à Narvik à la seule victoire francaise de la campagne de 1940. Elle entreprend ensuite une épopée qui la mènera de Bir Hakeim jusqu`à la victoire finale, aux côtés du 1ère REC et du nouveau RMLE. Les régiments de la Légion participent ensemble à la campagne de le libération du territoire national et la campagne d`Allemagne.

 

Alors que la guerre se termine en Europe, les Japonais attaquent par surprice, le 9 mars 1945, l`ensemble des garnisons francaises de l`Indochine. Une retraite épique, menée avec énergie par le général Alessandri, permet au 5ème REI, le régiment du Tonkin, de se regrouper en Chine, après deux mois de marche et de combats. Avec plus de neuf mille morts, la Légion étrangère a lourdement contribué à la libération de l`Europe mais elle ne va pas connaître le repos pour autant.

 

La guerre d`Indochine:

 

A partir de 1946, 2ème REI, la 13ème DBLE, le 3ème REI et le 1ère REC débarquent successivement en Indochine et sont bientôt renforcés par des unités d`un type nouveau: les bataillons étrangers de parachutistes. Dans cette guerre où le gouvernement ne veut pas engager le contonent, la Légion sera largement mise à contribution avec des effectifs qui atteindront dans cette période jusqu`a 30000 hommes, dont une large majorité d`allemands. De Phu Tong Hoa à Dien Bien Phu, la Légion perdra en Indochine 300 officiers dont 4 chefs de corps, et plus de dix mille sous-officiers et légionnaires. Cette campagne sera la plus meurtrière de toute l`histoire de la Légion étrangère.

 

Retour en Algérie:

 

Avant même que ne cessent les hostilités en Indochine, les premiers troubles apparaissent en Afrique du Nord. La Légion se bat tout d`abord au Maroc et en Tunisie, puis en Algérie ou elle inflige de sévères pertes aux bandes rebelles. Malgré les résultats militaires des opérations, l`Algérie deviendra algérienne et les légionnaires devront quitter cette terre sur laquelle, cent trente années plus tôt, leurs aînés avaient  debarqué. En 1962, le monument aux morts quitte Sidi-bel-Abbès pour être ramené à Aubagne. La Légion va chercher à se créer de nouvelles racines.

 

Les années de transition:

 

Engagée sans relâche au combat depuis sa création, la Légion aborde les années soixante dans une cofiguration totalement nouvelle. A l`instar du reste de l`armée, ses effectifs ont été fortement diminués et son centre de gravité s`est déplacé sur la metropole. Elle conserve néanmoins une forte vocation à l`emploi outre mer et y maintient d`ailleurs une présence importante avec des garnisons à Madagascar, puis en Guyane, à Djibouti, en Polynésie francaise et dans l`archipel des Comores. Dans ces années où le baroud se fait rare, le légionnaire va trouver l`occasion de se dépasser en se lancant dans des chantiers digne de ses anciens du Maroc. Le 5ème RMP crée en Polynésie les infrastructures nécessaires aux essais nucléaires francais. En Guyane, le 3ème REI accomplit des exploits pour percer la route de l`Est et aménager le site de lancement du centre spatial guyanais. En métropole, le 61ème MBGL puis le CRTRLE travaillent à la construction de pistes dans les grand camps militaires du Sud de la France.

 

Le retour aux opérations:

 

Le début des années soixante-dix voit un retour des activités opérationelles. La Légion est d`abord engagée au Tschad, de 1969 à 1970, et y retournera de 1978 à 1988. En 1978 les feux de l`actualité se braquent sur l`intervention du 2ème REP au Zaire. L`audacieuse opération aeroporté´menée sur Kolwezi permet au régiment de sauver la population européenne du massacre. En 1983, la Légion s`engage à Beyrouth, dans le cadre de la Force multinationale de sécurité. Tout ces opérations ont confirmé sa capacité opérationelle, ce qui lui vaut de former l`essentiel de la Division Daguet, lors de la première Guerre du Golf (1990-1991).

 

Un nouveau cadre d`emploi:

 

Sa capacité d`adaption face aux problèmes africains, mais aussi face aux situations complexes de l`ex-Jugoslavie en cours d`explosion, la désigne comme le laboratoire de la professionalisation militaire que conduit la France à partir de 1997. Ouverts à cette tâche, les régiments n`en poursuivent pas moins leur entrâinement et la recherche de l`excellence, les réussites techniques, comme la numérisation du champ de bataille, en respectant la base la plus profonde de notre tradition: le service de la France.